072 - Combattre le commerce illégal de parties de lions et de ses dérivés

072 - Combattre le commerce illégal de parties de lions et de ses dérivés

Dernière version dans cette langue: Version pour vote électronique | Publiée le : 03 Oct 2021

RECONNAISSANT le déclin de la population mondiale de lions au cours des dernières décennies ;

RAPPELANT que le lion africain (Panthera leo) est classé Vulnérable sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées, bien que dans la majorité de son aire de répartition l’espèce répond aux critères de la classification En danger ;

RECONNAISSANT que, lors de la réunion conjointe CITES/CMS des États africains de l'aire de répartition du lion organisée à Entebbe, Ouganda, en mai 2016, les États de l’aire de répartition ont identifié les principales menaces qui pèsent sur les lions en Afrique comme suit (énumérées ci-après sans ordre particulier) : dégradation de l’habitat, réduction de la quantité de proies disponibles, conflit avec les populations humaines, politiques défavorables, pratiques et facteurs politiques (dans certains pays), gestion inefficace de la population de lions, faiblesse institutionnelle, facteurs socio-économiques négatifs, augmentation du commerce d’os de lions ;

CONSIDÉRANT que l’impact relatif de ces facteurs sur les populations de lions sauvages n’est pas bien compris ;

RECONNAISSANT que les indicateurs montrent que l’abattage illégal de lions pour le commerce de parties de lions et ses dérivés est en hausse, et que cela est en partie motivé par le commerce illégal panafricain et asiatique de parties de lions et ses dérivés, notamment les os, les griffes et les dents pour la médecine traditionnelle, et à des fins décoratives et de statut, pour un ensemble d’usages allant de la subsistance à l'utilisation et aux transactions commerciales, mais que les preuves publiées sur le sujet sont limitées ;

CONSIDÉRANT que, même si certaines populations de lions sauvages soumises au commerce légal ont un statut de conservation positif, le commerce légal peut potentiellement agir comme mesure d’incitation ou de découragement pour le commerce illégal ; qu’il existe un manque de preuves conclusives sur l’impact du commerce légal de parties de lions et ses dérivés à des fins commerciales sur les niveaux d’activité illégale (abattage et commerce) et sur les impacts sur la conservation consécutifs sur les lions sauvages et autres populations de félins ; et qu’il y a un besoin urgent de comprendre les impacts du commerce d’os légal sur le commerce illégal de lions et autres grands félins ; et

RAPPELANT l’adoption de la Résolution 6.013 Fin de la chasse aux lions (Panthera leo) et à d’autres prédateurs élevés en captivité et de l’élevage en captivité à des fins commerciales et non de conservation (Hawai‘i, 2016) ;

Le Congrès mondial de la nature de l’UICN, lors de sa session à Marseille, France :

1. AFFIRME l’importance de dissuader l’abattage illégal de lions et le commerce illégal de parties de lions et ses dérivés.

2. DEMANDE au Directeur général de soutenir une initiative pour une étude plus solide et basée sur des preuves, appliquant une méthodologie rigoureuse et reproductible, sur l’étendue et les moteurs du commerce de parties de lions africains et ses dérivés en Afrique et en Asie de l’Est et du Sud-Est, et ses impacts sur les populations de lions sauvages en Afrique et d’autres grands félins globalement – une information nécessaire pour mieux renseigner la prise de décision et les mesures d’intervention.

3. ENCOURAGE les Membres à combattre l’exploitation illégale et non-durable de populations de lions sauvages, en améliorant l’action policière et judiciaire, en améliorant et en appliquant la législation portant sur les délits relatifs aux espèces sauvages, en augmentant les bénéfices pour les communautés rurales en maintenant et en renforçant la valeur du lion et les mesures d’incitation pour sa conservation, en s’attaquant aux questions de gouvernance et de corruption, en s’engageant dans des efforts pour réduire la demande des consommateurs d’os de lions et d’autres parties et dérivés issus de lions illégalement abattus.

The global population of the African lion (Panthera leo) is decreasing. There are suggestions that this is partly caused by the illegal pan-African and Asian trade in lion body parts, including bones, claws and teeth for zootherapeutic , decorative and status purposes across the continuum of subsistence to commercial use and trade. [There is limited published evidence however devoted to the subject]. The legal export of lion skeletons from South Africa represents a highly complex nexus of conservation, political, and social concerns. It is suggested that the legal trade in lion skeletons also acts as an incentive for illegal trade. Conversely, the opposing opinion states that legal trade may reduce demand for wild felid products and that further restricting legal trade may incentivise illegal trade. From other contentious wildlife trade issues involving species such as tigers, rhinos, and elephants it has been posited that outright trade bans and hunting prohibitions may increase illegal exploitation [due to incentivisation of illegal trade through modified pricing structures] The paucity of clear evidence for the impact of legal trade upon wild lion populations in Africa leads to the question of where conservation action is best directed regarding the illegal exploitation (poaching) of wild lions across the continent. We believe that conservation action should focus on reductions of illegal exploitation of wild lion populations by improving law enforcement, improving and enforcing wildlife crime laws, and tackling corruption. In addition, further exploration of the extent and drivers of African lion part trade [in Africa and S/SE Asia ] are required to better inform decision-making and intervention measures.
  • Asociación para la Conservación, Investigación de la Biodiversidad y el Desarrollo Sostenible [Bolivia]
  • Association Marocaine pour la Protection de l`Environnement et le Climat [Morocco]
  • Cameroon Wildlife Conservation Society [Cameroon]
  • Conservation Force, Inc. [United States of America]
  • Leo Foundation [The Netherlands]
  • Nederlandse Vereniging van Dierentuinen [The Netherlands]
  • Wildlife ACT Fund Trust [South Africa]

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