070 - Intégration de la diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes dans le système de comptabilisation des valeurs de la biodiversité

070 - Intégration de la diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes dans le système de comptabilisation des valeurs de la biodiversité

Dernière version dans cette langue: Version pour vote électronique | Publiée le : 01 Sep 2020

PRÉOCCUPÉ par le déclin rapide et continu de la biodiversité, comme indiqué dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et ses 17 Objectifs de développement durable (ODD), dans le Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique et ses 20 objectifs d’Aichi sur la diversité biologique, et dans l’Évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), et par les répercussions négatives de ce déclin sur les bienfaits de la nature en termes de santé et de bien-être ;

CONSCIENT qu’il importe de mesurer la contribution de la nature à l’économie et aux moyens de subsistance de manière à compléter le système classique de comptabilité nationale, ce qui permettra d’appuyer des politiques et décisions tenant compte de la biodiversité et des écosystèmes ;

PRENANT NOTE de la Résolution 6.058 Le capital naturel (Hawai‘i, 2016), qui contribuera à l’intégration de la biodiversité dans les politiques nationales et autres processus décisionnels ;

SOULIGNANT que la comptabilisation du capital naturel doit tenir compte des multiples valeurs de la biodiversité et favoriser les débats à ce sujet pour encourager une prise de décisions et une planification plus éclairées ;

SE FÉLICITANT des progrès réalisés par la Division de statistique des Nations Unies (DSNU) dans l’élaboration du Système de comptabilité économique et environnementale (SCEE) et dans sa mise en œuvre au moyen de nombreux programmes ;

CONVAINCU que la mise en œuvre du SCEE offre de nombreuses possibilités de synergies avec le processus d’élaboration d’indicateurs permettant de suivre les progrès accomplis dans la réalisation de plusieurs ODD, notamment les Objectifs 2, 6, 11, 12, 14 et 15, des Objectifs d’Aichi et du cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 ;

SE FÉLICITANT ÉGALEMENT des progrès accomplis par la DSNU dans la révision de la Comptabilité expérimentale des écosystèmes du SCEE en vue d’en faire une norme statistique internationale ; et

NOTANT qu’aux termes de la Convention sur la diversité biologique, la « diversité biologique » s’entend de « la diversité au sein des espèces et entre les espèces ainsi que de celle des écosystèmes », si bien que la diversité biologique s’étend sur plusieurs niveaux de l’organisation du vivant comprenant les gènes, les espèces et les écosystèmes ;

Le Congrès mondial de la nature de l’UICN, lors de sa session à Marseille, France :

1. DEMANDE au Directeur général, aux Commissions, aux Membres et aux partenaires de collaborer avec la DSNU et d’autres partenaires et initiatives mondiales de premier plan et de mobiliser les ressources nécessaires en faveur :

a. de l’élaboration et de la mise en œuvre du SCEE en vue de présenter la comptabilisation des valeurs de la biodiversité au niveau des écosystèmes, des espèces et des gènes, en s’appuyant sur les dernières avancées de la comptabilité des écosystèmes, notamment l’élaboration et la mise à jour de classifications pertinentes (p. ex. la Liste rouge des écosystèmes ou la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN) ; et

b. de l’exploitation de la comptabilité pour aider à la mise au point d’indicateurs sur l’évolution de la biodiversité (p. ex. à l’aune des Objectifs d’Aichi sur la diversité biologique, des indicateurs relatifs au cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 et des ODD) et pour étayer la production et l’organisation de données en vue de la réalisation d’évaluations de la biodiversité et des services écosystémiques.

2. INVITE les Membres et les partenaires, en particulier les gouvernements nationaux et les institutions multilatérales, à soutenir les instituts nationaux de statistique, les experts et les organismes spécialisés compétents dans la mise en œuvre du SCEE, en renforçant les capacités et la sensibilisation à cet effet.

3. DEMANDE aux Membres et partenaires, notamment les gouvernements nationaux et les institutions multilatérales, d’intégrer l’expérimentation, la mise en œuvre et l’utilisation du SCEE dans tous les aspects pertinents de leur travail pour rendre compte des valeurs de la biodiversité.

The Convention of Biodiversity Aichi Targets (e.g., Target 2), already recognized the importance of accounting and called for incorporating biodiversity in national accounts. The process for the post-2020 Biodiversity Framework calls for a transformative approach that considers the underlying economic pressures and drivers of biodiversity loss as well as the vital contributions that healthy, biologically-diverse ecosystems make to human health and well-being. The 2030 Agenda for Sustainable Development and the adoption of the Sustainable Development Goals (SDGs), in turn, represent a fundamental shift toward integration of a multitude of policy issues into a single policy agenda.
The UN’s System of Environmental-Economic Accounts (SEEA), the agreed international statistical standard for natural capital accounting, represents a global effort towards the goal of mainstreaming nature into decision-making. The SEEA provides frameworks for producing accounts in several thematic areas, including SEEA Experimental Ecosystem Accounting (SEEA EEA). It takes the perspective of ecosystems and considers how individual environmental assets interact as part of natural processes within a given spatial area. Enabled by significant advances in the science of measurement and valuation of natural capital, more than 40 countries are implementing SEEA EEA. Repeated over time as a regular statistics effort of a country, SEEA EEA has the potential to consistently inform a wide policy and management practice spectrum that does not currently consider nature, using the same system for economic assessment that countries currently use.
Biodiversity is defined according to the Convention on Biological Diversity as “the variability among living organisms from all sources including, inter alia, terrestrial, marine and other aquatic ecosystems and the ecological complexes of which they are part: this includes diversity within species, between species and of ecosystems”. In SEEA EEA, biodiversity is reflected in (i) ecosystem extent accounts showing the changing composition of ecosystem types; (ii) ecosystem condition accounts which incorporate indicators of local species distribution and assemblage. Biodiversity is also recognized as underpinning the capacity to supply all ecosystem services and the SEEA EEA describes species population accounts. With ecosystems as an accounting organizing principle in the SEEA EEA, a clear and common understanding is needed about how the SEEA could incorporate all levels of biodiversity to support policy and decision making.
There is growing momentum toward accounting, with several regional and national efforts working toward mainstreaming of biodiversity and natural capital (e.g., Gaborone Declaration for Sustainability in Africa, EU Biodiversity Strategy). SEEA is also well-positioned to help drive the post-2020 Biodiversity framework and the implementation of the SDGs can also be informed and supported by the SEEA’s integrated statistical framework.
We call on IUCN to support and facilitate further development and implementation of the SEEA, including encouraging member countries to implement and further develop SEEA EEA and to further investigate how statistical and accounting approaches can more fully incorporate existing knowledge, and advances in, biodiversity measurement, with respect to diversity within species (i.e. genes), between species, and of the interconnections among levels of ecological organization.
  • Conservation International [United States of America]
  • EcoHealth Alliance [United States of America]
  • Re:wild [United States of America]
  • NatureServe [United States of America]
  • Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales [Mexico]
  • South African National Parks [South Africa]
  • Tropical Resources Institute (Yale School of Forestry and Environmental Studies) [United States of America]

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