031 - Des paysages marins œuvrant pour la conservation de la biodiversité

031 - Des paysages marins œuvrant pour la conservation de la biodiversité

Dernière version dans cette langue: Version pour vote électronique | Publiée le : 01 Sep 2020

RECONNAISSANT que les océans abritent une importante biodiversité, laquelle est menacée par la pollution et autres impacts anthropiques, comme le changement climatique et les pratiques de pêche non-durables ;

NOTANT que les eaux situées hors des aires protégées ont, à part entière, un potentiel important en matière de conservation de la biodiversité, interagissent écologiquement avec les aires protégées, et donc sont aussi importantes pour la conservation, d’où l’accent mis sur « la prise en compte systématique de la biodiversité » lors de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité de 2016 à Cancun ;

INQUIET que l’échec à répondre aux besoins socioéconomiques dans la gestion puisse compromettre la sécurité alimentaire et les moyens d'existence, exacerber la résistance à la conservation et perpétuer la dégradation écologique ;

INQUIET ÉGALEMENT que le changement climatique crée de nouveaux problèmes pour les océans, rappelant la nécessité de réponses immédiates, décisives et exhaustives ;

CONSCIENT que la pêche dépend de la productivité des océans pour soutenir les moyens d'existence, la sécurité alimentaire, la nutrition et le patrimoine, mais qu’elle peut aussi avoir des impacts écologiques importants et est particulièrement vulnérable au changement climatique ;

CONSCIENT ÉGALEMENT que de nombreuses zones de pêche manquent d’attention ou de capacités suffisantes en matière de gestion, ce qui rend la lutte contre la pêche illégale, non-déclarée et non-réglementée difficile ;

NOTANT que les zones de pêche de petite taille ont une importance socioéconomique spéciale, et ont besoin d’approches basées sur les communautés ;

CONSCIENT PAR AILLEURS que la gestion de nombreuses zones de pêche, des autres utilisations du milieu marin, et des aires protégées n’est pas bien coordonnée pour soutenir une approche de gestion globale et intégrée, qui comptabilise tous les impacts sur la biodiversité et les besoins humains ;

CONSCIENT ÉGALEMENT que les pratiques de pêche durable bien gérées, avec des réglementations adaptées aux possibilités de chaque zone, et avec le savoir et contrôle scientifique nécessaire permettent, comme cela a été démontré, la durabilité des ressources halieutiques et du milieu dans lequel elles se développent, ce qui profite en même temps aux communautés côtières ;

SALUANT l’accent mis sur l’utilisation durable dans la rédaction du cadre mondial pour la biodiversité pour l’après-2020 de la Convention sur la diversité biologique, et la reconnaissance que les autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ) peuvent encourager la conservation de la biodiversité ;

SALUANT ÉGALEMENT la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable 2021-2030, comme réponse au besoin de savoir et de capacités scientifiques pour la conservation de la biodiversité ; et

NOTANT que l’Objectif 14 de développement durable reconnaît l’importance des écosystèmes océaniques, et que les autres ODD soulignent les besoins socioéconomiques à satisfaire par la conservation des océans ;

Le Congrès mondial de la nature de l’UICN, lors de sa session à Marseille, France :

1. ENCOURAGE l'établissement d’une Initiative pour des paysages marins fonctionnels sous les auspices du Groupe d’experts sur les pêches de la Commission de la gestion des écosystèmes, afin de soutenir l’analyse technique, l’engagement des parties prenantes, le rassemblement des professionnels, le renforcement des capacités et le partage d’informations pour atteindre les objectifs définis ci-dessous.

2. SOUTIENT la collaboration entre les Membres de l'UICN et ses composantes, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et les autres parties prenantes et organes de gouvernance, dans le développement et la mise en œuvre des recommandations de l’Initiative pour des paysages marins fonctionnels.

3. ENCOURAGE les États à soutenir des objectifs et stratégies pour la conservation des océans dans le cadre mondial pour la biodiversité pour l’après-2020 de la CDB qui :

a. reconnaissent la pêche comme un impact important sur la biodiversité marine, affectant un grand nombre de personnes et faisant face à d’importants enjeux en matière de gouvernance, tout en soulignant sa contribution pour soutenir les moyens d’existence, la sécurité alimentaire, la nutrition et le patrimoine ;

b. cherchent des approches innovantes dans le domaine scientifique, technologique et de la gouvernance, pour équilibrer les compensations entre la pêche et les autres utilisations du milieu marin, et profiter à la conservation de la biodiversité ;

c. reconnaissent l’utilisation durable comme un élément essentiel de la conservation de la biodiversité, de telle sorte que l’utilisation humaine soutienne aussi bien les besoins environnementaux que les besoins socioéconomiques ;

d. renforcent les capacités de mise en œuvre, d’application, de suivi et de signalement sur les objectifs ;

e. définissent des principes clairs pour atteindre la résilience climatique dans les écosystèmes marins et les communautés humaines ; et

f. donnent lieu à des plans exhaustifs de conservation de la biodiversité cohérents avec les ODD, alignés avec les instruments politiques pertinents, et qui couvrent tous les océans du monde d’ici à 2030.

The 2019 IPBES report presents a bleak picture of the state of global biodiversity and ecosystems, our progress toward protecting those natural assets, and the acceleration of adverse impacts. Furthermore, climate change exacerbates all of those distressing trends. The report concludes, somberly, that most of the 2020 Aichi Targets will be missed. The IPBES report also attempts to evaluate progress toward the SDGs through the lens of biodiversity conservation, but notes that this assessment is complicated by a lack of explicit linkages with nature in many of the SDGs. A compelling case is then made for the vital contributions that nature makes toward many SDGs.

A parallel case can be made about the linkages, or lack thereof, between social and economic issues and the Aichi Targets. With only a few notable exceptions, the Aichi Targets focus strongly on non-human elements. Humanity is present in the Aichi Targets largely as an impact on nature, rather than as a resource worth protecting and cultivating in its own right. As the SDGs are not sufficiently explicit in the importance of promoting nature in their achievement, so the Aichi Targets are not sufficiently explicit in the importance of promoting humanity.

It was therefore a critical development in the history of the CBD that its parties agreed midway through the 2011-2020 Decade on Biodiversity that the SDGs should be embraced alongside the Aichi Targets. This union has the potential to counterbalance the deficiency of nature in the SDGs and of humanity in the Aichi Targets. That this union has not yet borne fruit, per the findings of the IPBES report, is likely due in part to the fact that the SDGs were not influencing the CBD across the full Decade on Biodiversity. Their presence for the entirety of the Post-2020 Framework might yield a different result.

However, strategies executed in the Post-2020 Framework must embrace the spirit of these combined targets. In other words, sustainable use of natural resources to meet social and economic needs must rise to a place of prominence alongside the strong, and necessary, focus on preservation of nature. This motion aims to do just that, pulling together important directives established through previous WCC Resolutions and Recommendations, UN FAO policy instruments, and others toward an integrated and scaled set of targets and activities for ocean conservation and sustainable use to be included in the CBD Post-2020 Framework and executed by the IUCN community.

Notably, CBD COP15 will be hosted by China, a nation undergoing a fundamental shift in its approach to environmental stewardship. High level policy mandates for sustainability are permeating numerous sectors, including fisheries, aquaculture, and other ocean uses. EDF is working with partners in China to support this momentum, which increasingly is becoming focused on COP15. This motion aims to build international momentum to parallel, influence, and support that in the COP15 host nation and through the 2020-2030 decade ahead.

Implementation of comprehensive sustainable use plans at a global scale will ultimately be a resource-intensive endeavor, costing on the order of hundreds of millions of dollars or more over the next decade. This motion does not aim to execute the actual implementation, but rather to enhance the supporting architecture to connect, educate, and empower the practitioners putting conservation and sustainable use into practice. 
  • Coral Triangle Center [Indonesia]
  • European Bureau for Conservation and Development [Belgium]
  • Fundación Antonio Núñez Jiménez de la Naturaleza y el Hombre [Cuba]
  • The Nature Conservancy [United States of America]
  • WWF - New Zealand [New Zealand]

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