Le risque ultime pour les entreprises, au-delà même de la récession, est d’être jugées individuellement et collectivement responsables par les consommateurs et la société civile de la destruction des communs avec un cortège inévitable de conséquences désastreuses pour l’économie et l’écologie prise au sens large.
La responsabilité de la déforestation dans la pandémie de COVID-19 que nous traversons actuellement nous montre que le secteur privé n’a pas d’autre choix que de s’inscrire de toute urgence dans une démarche fondamentale de progrès en sortant de son modèle de « business as usual ». Les entreprises devront s’engager courageusement en faveur de la protection des communs, la préservation des forêts et la restauration des sols dégradés pour pratiquer une agriculture saine et durable et redonner aux sols leur plein potentiel de stockage de carbone.
L’approche collective multi-filières et territoriale pour enrayer la déforestation
Nos démarches pour lutter contre la déforestation sont encore très fragmentées par filières et les quelques rares initiatives territoriales restent trop timides. Les actions individuelles ne suffisant plus, il nous faut davantage de concertation sur les mêmes territoires où nous opérons : l’Amazonie, zone de production majeure de soja, cacao et café ; l’Asie du sud-est, où l’on produit de l’huile de palme et de l’hévéa ; le bassin du Congo pour la culture du cacao, de l’hévéa et de l’huile de palme. Ce sont ces synergies multi-filières et territoriales qu’il convient d’exploiter pour enrayer la déforestation.
Une approche novatrice que l’Alliance pour la Préservation des Forêts a pour ambition de porter. Créée en 2018, cette alliance entend mettre en œuvre des projets communs et mutualiser les moyens grâce aux capacités nouvelles dont nous disposons. A Bornéo par exemple, nous sommes présents aux côtés de planteurs et d’ONG. Ensemble nous visons à favoriser à l’échelle d’un territoire cartographié la coexistence des plantations de palmiers à huile et des grands singes en créant des couloirs forestiers préservés et des ponts qui facilitent le passage des animaux d’une forêt à une autre.
L’Alliance pour la Préservation des Forêts mobilisée au Congrès Mondial de la Nature de l’UICN
L’Alliance sera présente au Congrès Mondial de la Nature de l'IUCN du 11 au 19 juin 2020 à Marseille au travers d’un Village Forêt de 150m² situé dans les Espaces Générations Nature (EGN). Le Village Forêt a vocation à sensibiliser les visiteurs sur leur empreinte forêt mais aussi à expliquer le circuit complexe des matières premières et les efforts du secteur privé pour enrayer la déforestation.
Plusieurs interventions réunissant des panels d’experts sont programmées tout au long du Congrès que nous vous invitons à suivre :
- lors de la session « Preservation of tropical forests and terrestrial biodiversity: How to mobilize actors to efficiently tackle imported deforestation? »
- dans l’espace Agora des Espaces Générations Nature.
L’Alliance soutient également la motion sur la lutte contre la déforestation importée, à laquelle nous avons contribué aux côtés de nombreuses ONG et d’experts scientifiques.
Plus d’informations : https://www.alliance-preservation-forets.org/
Suivez nous sur Twitter: @allianceforets
A propos de l'auteur
Guillaume is one of the founding member of the Alliance for the Preservation of Forests. Game changer in his own company, he is also a forester in his personnel life. Within Cérélia, he actively participates to programs to restore local forests and regenerate soils in France linked to its supplies. He believes change can come from businesses collectively with other stakeholders in the same playing field.
Guillaume is the founder of Cérélia, he managed to bring together several small to mid-cap companies with similar profile and ambition. Cérélia is nowadays the leading dough and pancakes manufacturer with presence in Europe, North America and Asia. Guillaume is a social entrepreneur and Cérélia, through number of initiatives, promotes the principals of shared-value creation.